Historique

Historique

Sur le tertre d’Achrafieh, le Collège de la Sagesse déploie ses deux grandes ailes. Relique du passé et espoir de l’avenir, à travers les pierres qui seules ont changé, son âme est restée essentiellement la même et trace dans la succession des jours la continuité d’une remarquable tradition.
Les premières pierres de l’ancien collège furent posées en 1874 par Monseigneur Joseph DEBS alors archevêque maronite de Beyrouth et la première institution de la Sagesse ouvrit ses portes le 1er novembre 1875. Le Collège fut consacré au Verbe Incarné, la Sagesse Divine. Le fondateur exprimait par là son désir de voir les bienfaits de cette institution couvrir toute la région de l’Orient, pour la plus grande gloire de Dieu. Il confia cette école au patronage de Saint Joseph. Monseigneur DEBS avait vu très grand pour son Collège. Il avait deviné les besoins de son temps et travailla à les satisfaire. Voilà pourquoi, à côté du Collège, furent créées plusieurs autres institutions : une école de Droit, une école de commerce, une école d’Arts et de Métiers, un orphelinat, une imprimerie ainsi que différents établissements commerciaux dont une boulangerie.
Dans son architecture actuelle, le Collège de la Sagesse fut bâti par les soins de Mgr. Ignace Moubarak Archevêque de Beyrouth. La première pierre fut posée par le Comte De Martel, Haut-commissaire de la République Française le 16 juillet 1934. La construction s’acheva en 1938 à la veille de la deuxième guerre mondiale et l’inauguration eut lieu sous la présidence de M. Émile Eddé, président de la république libanaise à l’époque. L’âme des vieilles pierres se trouva rajeunie dans une nouvelle structure où continuent à déferler des générations d’élèves.
Depuis la première guerre mondiale, en passant par toutes les guerres successives, et en dépit des terribles déboires qu’il a connus, le Collège maintient l’espoir qu’un Liban pluraliste et ouvert est possible. Sa note propre est son nationalisme. Tous s’y trouvent à l’aise ; sur ses bancs les élèves, de toutes teintes religieuses, oublient leurs différences pour ne plus se souvenir que de l’immense fraternité qui leur fait, pour l’âme, comme une atmosphère. Le Collège de la Sagesse représente si bien le Liban avec ses qualités et ses défauts que lorsqu’on vient à en être privé on souffre comme de manquer de racines.
Les maisons vivent de tradition ; elles vivent aussi d’amour. Et il y a beaucoup d’amour sur celle-ci. Si elle continue d’être, c’est qu’elle garde intacte l’inspiration de son fondateur. Ses attaches sont profondément ancrées dans l’histoire et la tradition, et son regard est tourné vers le futur offrant à ses élèves l’élan qui leur permet de construire leur l’avenir.

 

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